Auparavant, j’allais marcher à travers les montagnes du Sauerland à chaque dimanche. J’enfilais mes bottes de randonnée et je me faisais une joie de gravir les sommets, totalement libre d’aller là où je le désirais, puisqu’ici, les forêts sont accessibles à tous. Pas de permission à demander aux propriétaires des environs pourvu que l’on respecte la nature.
En revenant à Plettenberg cette semaine, j’ai eu le coeur gros en voyant toutes les forêts dévastées.
En effet, depuis l’an dernier, dans la région, est survenu un grand malheur. Une petite coccinelle que l’on appelle en allemand « Borken Kefer » s’est mise à ronger tous les « Fichten » (une essence d’arbre spécifique-explications à venir). Des milliers et des milliers d’arbres malades. On ne pouvait laisser cette petite bête envahir davantage l’écosystème, c’est pourquoi on a dû abattre tous les Fichten. Le paysage ne ressemble plus à rien. Il est même difficile maintenant de retrouver son chemin à travers les bois disparus.
Ici, j’ai voulu illustrer les machines servant à couper les arbres. Bien sûr, le bois sera expédié dans des conteneurs et vendu en Chine. On a trouvé quand même le moyen de rentabiliser cette tragédie.
Voici une vue de la montagne dans son ensemble.
Puis, comme vous le voyez, les écorces d’arbres éparpillés au sol à travers lesquels on peut observer les sillons de ces insectes maléfiques.
J’ai reproduit mon croquis sur un plus grand papier avec de l’encre.
Les troncs d’arbres amoncelés qui seront bientôt transportés vers un autre continent.
Et enfin, une vue sur le chemin menant à Dingeringhausen, un petit village près de chez moi dont l’aspect a beaucoup changé.
J’ai aussi reproduit le dessin en couleur, en utilisant également de l’encre.
Les Plettenbergeois auront du mal à retrouver leurs beaux printemps qui étaient auparavant si verdoyants. Tous les tons de vert embellissaient le panorama magistral de cette région de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Un temps malheureusement révolu, peut-être pour une soixantaine d’années encore à venir. D’ici là, les enfants auront l’occasion de grandir, mais sans connaître la vraie joie des randonnées. Ils pourront, à leur tour, planter et replanter de nouveaux arbres pour les futurs générations peut-être un peu plus choyée à cet effet. C’est ce que nous dira l’avenir.
Karine says:
J’adore le concept, quelle belle façon de nous partager ta passion. ?
Annie Joan Gagnon says:
Merci Karine! C’est très apprécié! 🙂